"En conclusion, au cours des deux heures en question, des professeurs seront capables d’identifier des difficultés scolaires qui relèvent – notamment – du médical ou de situations sociales ou familiales très compliquées et d’orienter les élèves qui en sont victimes vers les services capables de procéder aux remédiations nécessaires, y compris d’ailleurs vers des RASED encore itinérants."

Xavier Darcos, Assemblée nationale, le 4 novembre 2008

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090048.asp

Le 16 novembre 2008

 

                                                   Monsieur le ministre,

 

                 Je ne peux pas croire, dans votre attitude face aux RASED, et suite à vos nombreuses déclarations :

- que vous ne vous soyez pas dit que les 2 heures de soutien individualisé pouvaient s'ajouter aux dispositifs en place sans cout supplémentaire ;

- que vous ne vous souveniez pas de ce que vous écriviez en 2007 sur le dialogue social ;

- que vous osiez affirmer que les RASED n'étaient pas efficaces, sans procéder à une évaluation ;

- que vous pensiez réellement après réflexion qu'un enfant restant en difficulté là où les RASED seront "sédentarisés" pourra être dirigé vers un RASED itinérant ;

- que vous ayez imaginé ainsi réellement la "sédentarisation" : imaginons une école  ("là où on en a le plus besoin...") sans départ à la retraite, dans quelle classe "ordinaire" pourra donc être affecté un ancien membre de RASED ?  S'il n'y a plus de « RASED sans classe » dans cette école, quelles aides spécialisées seront donc possibles pour les enfants en grande difficulté des autres classes ?

- que vous ignoriez que les psychologues scolaires des RASED sont maintenus parce que les textes officiels impliquent leur intervention pour toute proposition d'orientation en CLIS, SEGPA ou établissement spécialisé ;

- que vous ne connaissiez pas les temps d'attente pour consulter en CMPP, ni les difficultés de tout ordre pour qu'une famille s'y rende ;

- que vous ne sachiez pas que, si vous agissiez ainsi dans une entreprise privée, ça ne pourrait pas passer.