"Il n’est pas légitime d’en référer constamment à de pseudo consultations dont les résultats, connus par avance, visent essentiellement à imposer des conceptions  idéologiques sans rapport avec la réalité du terrain. [...] Il n’est plus concevable d’enfermer les enseignants dans le carcan de décisions imposées d’en haut, c’est pourquoi les négociations à venir devront s’inscrire dans le cadre d’une volonté de transparence et le respect de tous les acteurs du système éducatif."

 

Xavier Darcos, "Propositions sur la situation morale et matérielle des professeurs en France"

 

http://www.lalettredeleducation.fr/L-entourage-de-Nicolas-Sarkozy.html

Le 16 novembre 2008

 

                                                   Monsieur le ministre,

 

                 Je ne peux pas croire, dans votre attitude face aux RASED, et suite à vos nombreuses déclarations :

- que vous ne vous soyez pas dit que les 2 heures de soutien individualisé pouvaient s'ajouter aux dispositifs en place sans cout supplémentaire ;

- que vous ne vous souveniez pas de ce que vous écriviez en 2007 sur le dialogue social ;

- que vous osiez affirmer que les RASED n'étaient pas efficaces, sans procéder à une évaluation ;

- que vous pensiez réellement après réflexion qu'un enfant restant en difficulté là où les RASED seront "sédentarisés" pourra être dirigé vers un RASED itinérant ;

- que vous ayez imaginé ainsi réellement la "sédentarisation" : imaginons une école  ("là où on en a le plus besoin...") sans départ à la retraite, dans quelle classe "ordinaire" pourra donc être affecté un ancien membre de RASED ?  S'il n'y a plus de « RASED sans classe » dans cette école, quelles aides spécialisées seront donc possibles pour les enfants en grande difficulté des autres classes ?

- que vous ignoriez que les psychologues scolaires des RASED sont maintenus parce que les textes officiels impliquent leur intervention pour toute proposition d'orientation en CLIS, SEGPA ou établissement spécialisé ;

- que vous ne connaissiez pas les temps d'attente pour consulter en CMPP, ni les difficultés de tout ordre pour qu'une famille s'y rende ;

- que vous ne sachiez pas que, si vous agissiez ainsi dans une entreprise privée, ça ne pourrait pas passer.